Dans un monde où les interactions humaines se font de plus en plus à travers les écrans, ce qui nous relie en tant qu'humains, à travers nos différents sens, semble diminuer. Or, nous savons que les sens sont ce qui nous permet d'accéder à la pleine conscience humaine. Cette distance par rapport aux sens nourrit les bases sociales qui, à leur tour, contribuent à établir et entretenir des modèles de relations limités aux aspects intellectuels, mentaux, rationnels, cartésiens de l’existence. De mon point de vue, cette tendance va de pair avec une société individualiste, favorisant et priorisant l'utilitarisme.

Pour autant, je n'éprouve aucun désir de m'opposer ou de résister à ce mouvement de distanciation, intérieur 'de soi à Soi' ; au contraire, je souhaite y répondre. Je plonge avec un puissant outil, celui de l’acceptation. L’acceptation de ce Tout et de tout ce qui est offert, ici et maintenant. Alors, je dis oui, malgré tout l’inconfort face à un certain nombre de constats.

Pendant la période des fêtes, je me suis distancié de la machine, du site web de mon entreprise, de Facebook, etc. J'ai plutôt choisi de plonger dans chaque instant présent et me suis distancié de toutes les machines, comme j'ai pu. Ce fut donc aussi l’acceptation de moments de séparation, de solitude, autant que de moments en famille qui peuvent aussi nous faire travailler l’acceptation de l'autre tel qu'il est, sans questionnement. Je ressens un lien profond avec chacun, une compassion, une compréhension profonde et sans mots, dans un espace où il y a de moins en moins de questionnement.  Je regarde les derniers mots et doute passé comme des papillons légé. et où alors le jugement est impossible. Un espace d’accueil similaire à celui qu’occupent les oiseaux qui viennent librement et passent dans la mangeoire et repartent. Il y a la beauté d’un moment, puis l’absence et cette acceptation dans la solitude. Non pas un accueil stoïque et sans émotion mais, au contraire, une émotion et une gratitude impossibles à définir. Un espace où le chant des oiseaux est en fait toujours là, un merci à la Vie, cette gratitude à l'infini. Un infini évidemment 'indéfinissable' par aucun mot, et pour lequel ce mot 'Vie' devient insignifiant. Dans cet espace intérieur, le silence nous informe que les mots deviennent inutiles à certains moments. Que ce soit 'vie', 'Univers', 'Dieu', 'Amour' ou autres, peu importe les pensées ou les mots qui divisent. Ces mots sont pour moi tous aussi imparfaits et partiels que des mots. Alors à quoi bon juger qui ou quoi que ce soit ? J’accepte... J’accepte aussi, malgré l’impossibilité avec les mots, de tout de même nommer. Nommer que vous êtes dans mon cœur, plus que de dire 'je pense à toi'. Me rendre compte dans cet espace de silence, que c'est votre existence qui me touche, m'a touché et continue. Vous êtes beaux, belles, parfaits. Vous êtes ce 'Tout' que je ne peux définir ni nommer, tellement cette évidence nous avait éblouis au point de ne plus voir. N’oubliez pas, souvenez-vous en cette année 2024 que vous êtes exactement là où vous deviez être. Les humains sont profondément beaux, même si dans les mots, on peut croire autre chose.

Merci et continuez d'être vous-même en chaque instant.

C’est dans ce contexte que je nous souhaite cette ouverture, à l’espace intérieur où l’on rencontre l’infini, la paix, la sérénité, la perfection de la Vie qui nous vit. Peu importe le mot humain pour le définir. Je souhaite à chaque être humain d’accepter cet espace intérieur où l’esprit, les émotions et le corps pourront obtenir ou conserver une santé, un équilibre optimale. Ce sont les conditions minimale pour offrir l’équilibre à un habitat vivant, notre seule maison à tous, la planète.

Belle et heureuse année 2024 à ensemble apprendre à s’accueillir soi-même, sans besoin de comprendre, pour le mieux-être de tous et chacun.

 

Robert Dupras